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Lundi 8 mars 2004


C'est le début de l'implication de notre rédaction dans le mouvement. Aujourd'hui beaucoup de choses sont en jeu dans l'UFR sciences humaines campus. On a vu qu'en lettres et langues ils avaient des affiches sur leurs voitures à propos du CAPES, y'en a même qui disent qu'ils seraient en grève. La semaine dernière on est même venu envahir notre fac. Mais bon, beaucoup d'entre nous n'y étaient pas quand ils sont venus, et on savait pas trop pourquoi ils étaient venus nous embêter.

Mais aujourd'hui il y a des affiches pour une AG psycho-géo à 10h amphi C. Notre prof de TD a bien voulu faire un TD plus court à 11h pour qu'on puisse y assister. Dans la salle on est 150. Les organisateurs semblement assez contents, c'est la première fois qu'ils ont réussi à rassembler autant de monde de notre fac, les AG d'avant étant vraiment trop petites.
    Là on nous met au courant de ce qui se passe au niveau du gouvernement. On nous parle aussi des autres facs qui sont en grève. Beaucoup d'entre nous sont surpris. On ignorait totalement ce qui se passait.
la grève est votée quasiment à l'unanimité. On sort et on commence à vider les salles de TD pour organiser le blocus.
Dans les amphis, certains étudiants nous rejoignent tout de suite. D'autres nous regardent sans trop comprendre. D'autres encore nous attaquent en nous disant qu'on n'avait pas le droit. Ceci m'étonne. Car autant que j'étais hostile à l'envahissement de notre fac par les autres fac la semaine précédente, autant ici la décision avait été prise par les étudiants de psycho-géo, donc une décision interne, c'est nous-mêmes qui avions voté grève et blocus.
On barricade toutes les entrées pour n'en laisser qu'une par derrière. On prépare l'affichage pour informer les gens. Parfois à la porte les réactions sont assez violentes. Si seulement ces gens là pouvaient avoir de telles réactions contre le gouvernement quand il met leur avenir en péril. Mais bon, des râleurs, on savait bien qu'il y en aurait.

On se relaye au long de la journée pour tenir le blocus. On fait connaissance avec des gens d'autres facs, ils s'étaient mobilisés pour venir nous donner un coup de main avec le blocus.

Le soir c'est l'opération PQ au rectorat à 17H30.

L'opération a été une réussite, comme le montrent les photos.
Cependant quelqu'un est passé après nous pour mettre le feu... Mais les autorités savent que ce n'était pas un étudiant. Ouf.


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