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Jeudi 18 mars 2004


AG COLLECTIF ETUDIANT:


Les fac présentes:_STAPS
                  _Lettres et langues
                  _Sciences
                  _Sciences Humaines et Arts
                  _IUT
                  _Droit

Récapitulatif des actions de la journée passée:
La grève en fac de droit a donc été votée, au moins jusqu'à lundi matin. L'AG du collectif étudiant, de lundi matin, se déroulera peut être en amphi de droit.
La réunion d'info, sur le site du Futuroscope a bien eu lieu, mais n'a pas donner suite au vote de la grève.
Un collectif local Sauvons la Recherche s'est constitué, hier matin à 11h, amphi J.
Un collectif Intercatégorielle s'est formé, hier également, à 12H, même lieu.

Les rendez-vous déjà établis sont rappelés:
RDV aujourd'hui, 19h, parking "grand large" pour la contre manifestation devant le meeting de Raffarin.
RDV demain à 14h parc de Blossac pour une grande marche (manifestation unitaire). Une proposition est faite pour un appel à la population vendredi matin, avant la manif.

Une info de dernière minute: Mme la Rectrice vient de téléphoner à un responsable étudiant annonçant la volonté du conseiller de communication de M.
Raffarin de recevoir une délégation étudiante cet après-midi. L'heure n'étant pas précisée.

Une opération affichage nocturne a eu lieu hier soir dans la nuit. Plusieurs endroits de Poitiers ont vu un affichage massif.

Proposition d'actions futures éventuelles:
        - Organisation à nouveau d'un pique nique géant place du marché au minimum une fois par mois. Le prochain RDV étant jeudi 25 mars. On aura la possibilité d'obtenir une subvention pour un groupe de musique de la part de M. le Maire, M. Santrot.

Cet après-midi un conseil d'UFR a lieu et il sera question des problèmes de rattrapage de cours et des examens finaux. Le président de l'université propose une semaine de rattrapage la première semaine des vacances de Pâques. Un étudiant, lui, propose des rattrapages par polycopiés.

Action pour cet après-midi: blocus du carrefour sud de Poitiers, avec distribution de tractes et sensibilisation des automobilistes aux mouvements. Le RDV est fixé à 13h30, parking de la fac de Lettres et Langues. Départ en voiture pour l'opération Escargot jusqu'au parking du Black House. Ensuite blocus humain du carrefour.

Préparation de la manif de demain: une délégation d'étudiants ont demandé à rencontrer le directeur de l'UFR, les différents doyens, ainsi que la rectrice, pour relever leur prise de position face aux mouvements et face aux différentes réformes du gouvernement. Cette rencontre permettra d'établir des banderoles pour informer la population.

En ce qui concerne la Journée Nationale prévue au niveau des UFR de STAPS: le plan pour monter à Paris est tombé à l'eau. Il y a eu une réelle difficulté pour trouver des bus pour monter sur Paris. 3 bus sont tout de même commandés, mais décommandés à la dernière minute par les entreprises elles-mêmes: sabotage?

A propos de la grève en droit: il y avait environs 1000 personnes dans l'amphi 800. La grève a été votée à 75%.
Un blocus filtrant s'est organisé pour laisser l'accès à la BU, ainsi qu'aux étudiants de médecine.
Les caméras de France 3 étaient présentes pour cet événement "hors du commun".

Info de dernière minute: on nous informe d'une alerte à la bombe en fac de Droit pour cet après-midi.

Le Collectif Sauvons la Recherche, ainsi que le Collectif Intercatégorielle lancent un appel pour sensibiliser la population.
UN RDV est fixé à 9h30 vendredi matin, amphi J, pour former des petits groupes de profs, enseignants chercheurs, personnel IATOSS et étudiants, pour se répartir et se dispatcher un peu partout en ville.
Un double appel est lancé:
         - appel à la grève de tout le personnel universitaire
         - appel à la manifestation

Le collectif Intercatégorielle lance un appel à la direction du conseil d'administration et au directeur de l'université pour participer à la manif à nos côtés.

Une proposition d'action de sensibilisation des classes préparatoires1 est discutée.

Au niveau national, la faculté de la Sorbonne à Paris nous fait part de son soutien. Les facultés de Besançon et de Montpellier ont bloqué leurs Rectorats respectifs.

Une décision est prise pour faire de l'information auprès de l'Ecole d'Ingénieurs ZIP, qui n'est toujours pas en grève.
La faculté de Médecine nous fait savoir leur soutien, mais stipule qu'ils ne sont pas prêts à se mettre en grève.



LE BLOCAGE DU CARREFOUR

15h: On arrive au parking du Black House. On nous apprend que la fin du cortège de voitures est encore rendue à la patinoire. La pénétrante sud est bien bouchée.

15h15: Un grand groupe de gens arrive à pied, ils se sont garés plus loin. Ils arrivent avec des pancartes et des banderoles.

15h30: On nous annone qu'on devrai se répartir pour bloquer le carrefour aux 4 coins. Cependant les 2000 tractes prévues ne sont pas encore arrivées, elles sont dans une des voitures à la fin du cortège qui n'est pas encore arrivée. On devrait y rester environs 1h15 à 1h30 pour ensuite prendre les voitures pour aller au campus en passant par l'Hôtel de Ville et puis sur la pénétrante.
On part à pied sur l'autoroute, en bloquant tout.

15h45: On arrive au carrefour et on bloque le tout. On fait un barrage filtrant pour pouvoir distribuer les tractes et informer les gens. Certaines voitures font du forcing et n'hésitent pas à foncer sur les gens.
On vient d'apprendre qu'enfin on passera sur France 2 ce soir au JT de 20h.
Une des conductrices, une dame d'une cinquantaine d'années nous dit qu'on ne bloque pas assez. C'est bien pour motiver les troupes.
Des étudiants remontent les files de voitures pour les informer. La grande majorité le prennent bien, klaxonnent et nous font de grands sourires. Dans la majorité des cas, les gens ne sont pas du tout agressifs, et même un certain nombre de gens qui refusent de leur parler finissent par s'assouplir.

16h30: On s'en va. Certains automobilistes en camionneurs acceptent de rouler doucement pour ralentir le flot le temps qu'on remonte la rocade à pied pour retourner au parking.

En rentrant, notre chauffeur sort de la voiture (et quelqu'un d'autre prend le volant et se met à klaxonner) et marche à côté  de la voiture avec une feuille marquée "Klaxon SVP". Certains nous font la gueule, d'autres sourient et klaxonnent.



CONTRE-MANIFESTATION AU MEETING DE RAFFARIN

19h: Les manifestants commencent à se réunir sur le parking "Grand Large", derrière les magasins "Feu Vert" et "Zooland".
La foule envahit la rue. Les syndicats CGT, Sud Education, CNES et d'autres encore sont présents. Des enseignants, professeurs, enseignants-chercheurs, chercheurs, travailleurs sociaux, étudiants et bien d'autres anonymes sont en grand nombre. Plus de 3500 personnes (approximativement) sont réunis.
Les médias sont très présents, les caméras de France 2, France 3 et d'autres plus indépendants et des photographes.

Le cortège se dirige en direction de la Salle de la Hune, à St Benoît, où se déroule le meeting, en empruntant le boulevard de l'Europe.
Nous nous retrouvons face à l'entrée du parking de la Hune, côté entrée des Artistes. Des policiers et des CRS nous y attendent. Ils bloquent la rue, de façon à ce qu'on ne parvient pas à l'entrée principale du bâtiment.
  La foule s'impatiente et quelques personnes prennent l'initiative de contourner l'obstacle, on cherche comment parvenir à cette entrée.
Un champ se trouvait à côté, et l'initiative de tenter de trouver un chemin est lancée. Nous parvenons à encercler le bâtiment avec grand succès.
Des "huées" résonnent aux moindres gestes des CRS.

D'après des chiffres donnés à l'AG de vendredi matin, ils étaient 900 à l'intérieur, on était plus de 3000 à l'extérieur (nous-mêmes on aurait donné un chiffre plus élevé) et ils étaient 1000 CRS.

La foule se condense en masse devant l'entrée du bâtiment, en scandant des slogans:
       - "A ceux qui veulent casser le social, le peule répond: RESISTANCE"
       - "Perben, Sarko, pays facho"
       - "Raffarin! Démission!"
et bien d'autres encore.

Certains s'agitent et les forces de l'ordre sont sur leur garde, mais au bout d'un moment enlèvent quand même leurs casques.
Au bout de quelques heures des dialogues s'instaurent, par-ci par-là, entre manifestants et forces de l'ordre. Mais cela ne change rien au fait que personne, même pas une petite délégation, ne peut entrer. Sauf bien sûr les invités, les VIP de M. le Ministre.
Le stress devait être grand dans la salle de la Hune, même s'ils étaient couverts et défendus par les "hommes en bleu".
Un moment d'agitation fait céder les barricades et la foule s'engouffre. L'incident est très vite maîtrisé par les CRS qui font reculer la foule. Les CRS sortent les matraques, mais les gens s'assoient. Les CRS sont étonnés.
A l'intérieur, tout le monde se demande comment et par où ils pourront sortir, surtout M. le 1er Ministre

L'attente dure jusqu'à 12h. Certains bloquent les voitures qui veulent repartir du meeting.
La foule se disperse aux alentours d'une heure du matin.


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